G3 - Des espaces ruraux aux fonctions de plus en plus variées

 

> Avec la mondialisation, les espaces ruraux subissent de profondes mutations. Partout on observe une diminution des espaces agricoles au profit des espaces bâtis.

 

> En valeur absolue, les espaces ruraux n'ont jamais été aussi peuplés avec 3,4 milliards d'habitants.

 

> Mais en valeur relative, ils n'abritent plus que 45% de la population mondiale contre 84% en 1900.

 

I) Traditionnellement, les espaces ruraux sont consacrés à l'agriculture

 

> Historiquement, l'agriculture a toujours joué un rôle prédominant dans les espaces ruraux dont elle a plus ou moins modelé les paysages.

 

Agriculture = cultures + élevage

 

Problématique : quelle typologie peut-on faire des espaces ruraux agricoles ?

 

A) Dans les régions peu anthropisées, les paysages ruraux sont pratiquement conservés à l'état de nature

 

anthropisé : modifié par la présence humaine.

 

> C'est le cas des grandes forêts primaires où les densités de population sont faibles et où les populations vivent traditionnellement de pratiques non agricoles comme la chasse, la pêche et la cueillette. Dans ce cas, il s'agit d'un simple prélèvement de ressources avec un impact limité sur l'environnement. Les paysages présentent donc un aspect quasi naturel. On trouve ce type de paysages ruraux dans les régions reculées d'Amazonie, d'Afrique centrale, d'Indonésie et de Papouasie-Nouvelle Guinée.

 

> C'est aussi le cas des régions aux climats hostiles où les populations ont naturellement privilégié l'élevage extensif. On trouve ce type de paysage rural dans les régions circumpolaires (rennes en Laponie), mais aussi dans les zones semi-arides (moutons et chevaux en Mongolie, dromadaires dans le Sahel) ainsi que dans les zones montagneuses (lamas, alpagas, guanacos et vigognes dans les Andes). Dans ce cas aussi, les paysages ruraux conservent un aspect naturel.

 

B) Dans les régions tropicales, les espaces agricoles ont été façonnés par deux modes d'exploitation totalement opposés : l'agriculture familiale vivrière et l'agriculture commerciale intensive

 

> Ce sont deux types de production caractéristiques des pays en développement (Amérique latine, Afrique, Asie du Sud, Chine et Asie du Sud-Est).

 

> Le milieu tropical est caractérisé par une alternance entre une saison humide et une saison sèche qui a permis le développement de deux types d'agricultures :

 

* L'agriculture familiale vivrière.

 

- C'est une agriculture de subsistance où la production est directement consommée par la famille du producteur (autoconsommation). Les rares surplus sont vendus sur des marchés locaux. C'est une agriculture qui n'alimente pas la filière agro-alimentaire, ni la grande distribution ni l'exportation. Elle est basée sur la polyculture que les producteurs associent à un petit élevage de subsistance (ex : volailles, porcs, moutons...).

 

- Pour développer cette agriculture, les hommes ont du façonner des paysages ruraux totalement artificiels : paysages rizicoles en casiers dans les plaines d'Asie et cultures sur terrasses dans les zones vallonnées comme on en trouve en Chine et en Asie du Sud-Est.

 

- Dans les régions les plus pauvres, elle prend la forme d'une agriculture familiale extensive. Les rendements y sont faibles et les pratiques plutôt respectueuses de l'environnement (désherbage manuel, engrais naturels issus de l'élevage).

 

- Avantages :

 

* Elle fait vivre des centaines de millions de petits producteurs.

* Elle entretient la biodiversité des espèces sauvages et domestiques.

 

* Elle est compatible avec le développement durable quand elle n'a pas recours aux défrichements.

 

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